Le plan de visite
Ploërmel est une des plus anciennes cités bretonnes. Des dolmens et menhirs attestent de la présence de l’homme dès le néolithique. Durant la période celtique, un site druidique aurait été érigé sur le site de l’actuelle chapelle Saint-Antoine. Les peuples qui habitaient la région de Ploërmel étaient les coriosolites ou corsiolites. A l’époque romaine, Ploërmel s’appelait Néodunum.
Néanmoins, on s’attache à dire que l’histoire de Ploërmel remonte au 6e siècle avec l’arrivée d’un moine missionnaire. Chassé par les Saxons, Armel arriva de sa Grande-Bretagne avec la mission d’évangéliser la population. Il laissa son nom à notre Ville : Plou Armel (la paroisse d’Armel) après avoir « converti » la bête de Guibourg et fait jaillir une source intarissable.
Cité rattachée à l’évêché de Saint Malo au IXème, elle fut honorée du XIIème jusqu’au XVIème siècle de la présence des Ducs de Bretagne et occupera une place importante de par sa position stratégique. Alors qu’Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre s’était emparé de la Bretagne en prétextant les fiançailles de son fils Geoffroy avec la fille de Conan IV, le Comte Eudon du Porhoët, récupéra Ploërmel en 1173. Les fortifications apparaissent au XIIème siècle puis la ville se développe jusqu’à son apogée au XVIème siècle (foires, marchés très importants, tribunaux et prisons, présence d’ordres religieux) grâce à la présence régulière des ducs de Bretagne. A plusieurs reprise, la ville abrite le parlement et puis les états de Bretagne rassemblant les plus hauts dignitaires et chevaliers du duché.
Engagée dans la guerre de cent ans à travers la guerre de Succession, elle fut le témoin du fameux combat des Trente* le 26 mars 1351.
Au XVIème siècle, la ville entre dans le domaine royal. Les Guerres de la Ligues furent à l’origine de la destruction du couvent des Carmes* reconstruit plus tard. Après la période révolutionnaire marquée par une sérié d’embuscades.
La fondation en 1824 de la congrégation des Frères de l’instruction Chrétienne par Jean Marie de La Mennais, la mise en service de l’usine électrique au bord du lac au Duc et l’arrivée du chemin de fer en 1882 relance l’activité de Ploërmel devenue quelques décennie une petite sous-préfecture, jouant son rôle commercial, administratif et judiciaire. En 1904, en référence à la loi de la séparation de l’église et l’état, les frères de La Mennais sont expulsés par l’armée et reviendront quelques années plus tard développer et favoriser l’instruction au pays de Ploërmel.
La guerre 39-45, marquera aussi la ville, l’occupation allemande puis le bombardement du 12 juin 1944 par les américains, qui a détruit le vieux Ploërmel et couta la vie à des dizaines de Ploërmelais.
Il faudra attendre les années 1960 pour observer une reprise économique et c’est de cette époque que viendront l’amorce des grands bouleversements : remembrement, qui amène la fin des petites exploitations et aussi des villages, des coutumes et traditions.
La ville se développe, et multiplie sa population par 2 en 50 ans. Elle atteint plus de 10 000 habitants aujourd’hui. Lui permettant à nouveau de par sa situation géographique d’être un incontournable carrefour de Bretagne, un véritable nœud routier de par les routes importantes qui la traverse aménagée en voie express N24 et RN166 à la fin du XXème siècle. Elle est aussi un petit centre névralgique de tout un territoire : à la fois pôle économique, sociale et éducatif (5000 élèves des 4 coins viennent y étudier). Ainsi Ploërmel, terre de légende, ancienne cité ducale bordée par le lac au duc qui s’anime rappel à jamais qui elle est!